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288 FRANÇOIS VILLON

de chasseurs, qu'ils fussent nobles ou roturiers. Cf., à ce sujet, une curieuse lettre de Gaguin, Epistole et orationes, t. I, p. 309, n. 3.

Dans la prestation de foi et d'hommage au seigneur, le vassal noble était seul reçu au baisement de la bouche ; le vassal non noble, eût-il un fief noble, en était exclu. Cf. Du Cange s. v. hoiiiagitim manuum et oscull oris, qui cite, à ce propos, ces vers du Roman de la Rose :

A moi touchier ne laisse mie

Nul home ou il ayt villenie.

Je n'y laisse mie touchier

Chascun bouvier, chascuu bouchier ;

Mais estre doit courtois et francs

Celui duquel homage prens.

Ce passage correspond, avec des variantes appréciables, au texte de M. E. Langlois, t. II, p. 100, v. 1935-1940, et à celui de Méon, t. I, p. 77, V. 1943 et suivants.

V. 1050. — Mais gens a porter espreviers.

Il ne souffist de porter espreviers Dessus le poing, vrai noble nez, se tu ne Maintiengs partout — mis an cep ou aux fers — Désir d'onneur et reffus de fortune.

Martin Le Franc, UEstrif de Fortune et Vertu, fr. 600, fol. 62^. v. 105 1. — Ne cnidi'~ pas que je nie joue —

Ce vers est reproduit à peu près littéralement dans le fr. 834, fol. 126b, Cy devise des quinze signes.

He ! cuidez vous que je me joue ?

Olivier Basselin, Faux-de-vire dans Le Roux de Lincv, Cba)iis popu- laires, t. I, p. 300.

V . 1052. — Pour prendre perdris et plouviers. . .

Tous les mss. donnent : Et pourprendre perdris, plouviers... Il semble bien qu'il faille, à l'exemple de La Monnoie, transposer la conjonction et après perdris. Cette leçon des mss. ne serait possible qu'avec A qui donne au vers 1050 : Mais gens pour. . . ; sans qu'elle soit d'ailleurs justifiée, le sens étant sans conteste : « Car ils ne sont pas vachers ou bouviers, mais gens à porter éperviers pour prendre perdrix et plou-

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