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3l6 FRANÇOIS VILLON

— sifist Mathieu. « Car qui bien voit l'hystoire de Philippe le Con- quérant, il ordonna ; si fist saint Louys. » Jouvenel des Ursins, fr. 2701, fol. 100 vo.

V. 1 180-81. — Mais on doit honnorer ce qu'a Honnoré T Eglise de Dieu.

Cette réflexion goguenarde à l'adresse du Saint-Siège reflète une partie de l'opinion publique qui n'avait pas désarmé. C'est ainsi qu'en 1484, un jeune théologien, Jean Laillier, soutiendra dans sa sorbonique, entre autres propositions, que Jean XXII avait à tort condamné la thèse de Jean de Pouilli. Comme ce dernier, il dut faire une rétractation complète de ses propositions « erronées ». (N. Valois, Hist. lilt. de la France, t. XXXIV, p. 259, et mon volume, en collaboration avec Léon Dorez, Pic de la Mirandole en France (1897), p. 3S-37 ; 63 et n.).

CIX. — Aussi Villon déclare-t-il ironiquement se soumettre à eux en tout ce qu'il peut faire et dire, car — et cette fois il parle sérieusement — c'est folie de médire de ces gens qui trouvent toujours le moven de se venger.

V. 1 182-1 189. — Les vers de ce huitain rappellent ceux de Rustebeuf parlant des Jacobins :

Nus n'en dit voir qu'on ne l'asome ; Leur haïne n'est pas frivole.

(Les Ordres de Paris, p. 53, v. 57-58.)

Et après Rustebeuf, Jean de Meun :

Car toujourz heent j^pocrite Vérité qui contre aus est dite.

(Roman de la Rose, t. III, v. 81 15-4, édit. L.)

ex. — Villon ne quitte pas le sujet des moines sans donner à frère Baude de Notre-Dame-du-Carme une salade et deux haches à deux tranchants pour défendre sa jeune amie contre les entreprises des gens d'armes de la Prévôté et de leur chef.

v. 1 190-91. — Item, je donne a frère Bande

Demourant en Voslel des Carmes...

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