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32é FRANÇOIS VILLON

ladite geole. Laquelle a estee rapportée a Messeigneurs de la Chambre des Comptes... » (1372). Lat. 4641 B, Incipit Stylus Curie Parlamenti Francie, fol. 230. — Certes, on rencontre presque toujours les audi- teurs à la Cour des Comptes précédés du titre de « Monseigneur » par exemple : Deniers payes par mandement de Nosseigneurs des Comptes (Sau- vai, t. III, p. 369, année 1463) ; mais ce titre de « messeigneurs » était surtout une marque de courtoisie. Les auditeurs étaient des commissaires « ordonnés » par la Cour, et pouvaient être soit juges, soit référen- daires. (Cf. P. Gu'ûhiermoz, Enquêtes et procès (Paris, 1892, in-4o), p. 47 et suiv.) — Les auditeurs n'étaient, à vrai dire, que des officiers subal- ternes qui ne « pouvoient connoitre du domaine du roy », ni terminer « aucun gros méfait ». Guyot, Répertoire de Jurisprudence (Paris, 1784, in-4<'), t. I, p. 740. — « Messieurs de la Chambres des comptes » écrit MâUTpo'mt, Journal, siiban. 1461, p. 39 (édit. Fagniez).

V. 1207. — Leur grancbe il^ auront lavihroissee...

Tous les mss. donnent granche sauf / qui ne comprenant sans doute pas la plaisanterie a écrit chambre, bien que ce mot revêtît, en certains cas, lui aussi, un sens péjoratif, celui de latrine, de lieu d'aisances (cf. Du Cange s. v. caméra hassa). « Le soir [li roys] se pasma plusours foiz ; et pour le fort menuison (dyssenterie) qu'il avoit, li convint coper le font de ses braies toutes les foiz qu'il descendoit pour aler a chambre. » Joinville, Hist. de S. Louis, p. 108, § lxi. — « Aler a chambre » était le refrain de la ballade 797, t. IV, p. 307 de Deschamps. Les « vuidangeurs, appelez maistres Fifi » étaient « ouvriers es chambres basses, que l'on dit courtoises ». Ordon. des rois de France, t. II, p. 377, titre Liv (février 1 350). — Granche est mis ici par dérision ; terme péjo- ratif correspondant à « écurie » ou tout autre mot similaire, et qui témoigne en même temps de l'état lamentable dans lequel était cette « chambre », ainsi que l'établissent, d'ailleurs, certains documents du temps. C'est dans le même esprit que Voltaire, dans la satire Les trois Empereurs en Sorhonne, dira :

Ils entrent dans l'étable où les docteurs fourrés Ruminaient Saint Thomas, et prenaient leurs degrés.

Contes en vers et satires (Paus, 1822, in-12), p. 170. « Leur grange, la salle de la chambre des Comptes de son temps » (Marot) .

V. 1208. — Et ceulx qui ont les cul:( rongneux .

La rogne (scabies) est à proprement parler la gale invétérée : mais

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