COMMENTAIRE ET NOTES 37
V. 155-156. — Le grî àa seigneur qui altaiut
Troubles, forfait::^, sans espargnier.
Allusion à la sévérité du prévôt, en général, mais qui concerne peut- tre plus particulièrement ici l'énergie déployée par ce dernier lors des récents troubles universitaires. Cf. la Notice biographique, t. I, p. 14.
V. 158. — Bonnet^ cours, chausses seinelees...
Bonnet court, et non le chaperon avec la longue cornette ; de même des bottines de cheval, à tiges souples (cf. Du Cange, s. v. caligae sevie- Litâé) qu'on chaussait également par les mauvais temps. Cf. Gay, Glos- saire, p. 354, où le vers de Villon est cité. Léon de Laborde, dans son Glossaire franc, du moyen âge, donne une définition quelque peu diffé- rente des chausses semelées (Paris, 1872), p. 210. Cf., dans la Danse Maca- bre au Charnier des Innocents, la planche de VAdvocat, dans Paris et ses hist. aux XlV^et XV^ s., p. 308, et Enlart, Costume (1916), t. III, p. 266.
XXI. — Villon laisse à Jean Trouvé, boucher, des enseignes rentrant dans sa profession : le Mouton, le Beuf Couronné, la Vache. Cette dernière lui rappelle une maison de la rue Trous- sevache où pendait pour enseigne « celluy qui trousse la vache », en souhaitant au vilain qui l'emporte sur ses épaules .d'être pendu et étranglé, s'il ne la rend.
V. 161. — Item, a Jehan Trouvé, bouchier. ..
Il serait plus exact de dire « valet boucher », car c'est ainsi qu'il est toujours désigné dans le Registre de la Grande Boucherie de Paris, fr. 32586 (copie moderne). Il y apparaît comme un être violent, brutal et processif. Le mardi 11 juillet 1447 « Jean Trouvé, valet boucher, con- damné en l'amende pour avoir frappé de sa main Philipot Hervy, en la Grande Boucherie.» (p. 33). L'année suivante, 17 avril «Jean Trouvé, valet boucher, amené prisonnier pour avoir frappé au visage Regnault Harenc.»(/Wi., p. 33). En février 1458, on voit plaider «Jean Trouvé, valet boucher en la Grande Boucherie et valet de Jaquet Haussecui, contre Pierre de la Dehors, jurez bouchers de ladite Boucherie.» (Ibid . , p. 52). Le mardi 13 juillet 1459 « Jean Trouvé [plaide] contre la femme de feu Jean Haussecui.» {Ibid., p. 55). De même en septembre suivant (p. 56). Il n'y a sans doute qu'une simple homonymie entre lui et « Jehan Trouvé, foulon de draps, qui avoit desmenti maistre Jehan de Canlers, conseiller en ladicte Court, et dit plusieurs paroUes injurieuses
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