Aller au contenu

Page:Œuvres de François Villon Thuasne 1923 t2.djvu/95

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

COMMENTAIRE ET NOTES 63

pression d'une chose vue et qui s'était gravée dans sa mémoire. Thi- bault d'Auxigny qui était un admirateur de Jeanne d'Arc, ne manqua jamais, depuis 1453, ^^ présider les fêtes de l'anniversaire de la déli- vrance de sa ville épiscopale, et il avait accordé des indulgences spé-' claies à tous ceux qui assisteraient à la messe solennelle et à la proces- sion en l'honneur de la levée du siège par les Anglais, « ces anciens ennemis du royaume ». Lenglet du Fresnoy nous a transmis le texte de ces lettres d'indulgences d'après les originaux conservés, au xviiie siècle, à l'hôtel de ville d'Orléans, et versés, aujourd'hui, au dépôt des archives départementales du Loiret. Une copie authentique de ces ori- ginaux se trouve également à la Bibliothèque du Vatican, ms. 891 (parmi ceux de la reine Christine) sous ce titre : Diploviata de proces- sione pro lihertate urbis Aurelianae, en même temps qu'une Histoire du siège d'Orléans et des faiti dejehaime la Piicelle. Cette dernière pièce, d'un intérêt exceptionnel, a été pubHée deux fois : la première, par Salmon dans la Bibliothèque de l'École des Chartes, t. VIII (1846), p. 500 et suiv. ; la seconde, par Quicherat, Procès, t. V, p. 299 et suivantes. Le ms. 891 du Vatican a été décrit par M. Antoine Thomas dans les Mémoires de la Soc. archéol. et hist. de V Orléanais, t. XVIII (1884), p. 247-250. Il avait été signalé par Lelong, Bibl. de la France, t. II (1769), p. 780, n° 17177; et, avant lui, par Montfaucon, Catalogus manuscriptoriim codiciun Bibl. reginae Sneciae in Vaticano (Paris, 1739), t. I, 30 B. n. 770. Quant aux indulgences publiées par Thibault d'Auxi- gny, et imprimées une première fois par Lenglet Du Fresnoy, Histoire de Jeanne d'Arc, troisième partie, Orléans, 1754, in-12, p. 267, et par Quicherat, Procès, t. V, p. 302 ; il suffit d'y renvoyer. — L'ancien n" 770, de la Vaticane, est aujourd'hui le n° 891.

II. — Il n'est, dit Villon, ni mon seigneur, ni mon évêque ; je ne dépends de lui en aucune façon : que Dieu soit tel envers lui qu'il s'est montré envers moi !

v. 9-10. — Mon seigneur nest ne mon evesque ; Soub^ luy lie tiens si n'est en friche.

On sait que dans l'ancienne législation les évêques accordaient à des ecclésiastiques des biens d'église en bénéfice, c'est-à-dire, en usufruit. (Viollet, Hist. du droit civil français (i^o<^, 3eédit.), p. 684, des Fiefs, et tout le chapitre, p. 671-706). Le /«/était « une concession viagère et même précaire» (ibid., p. 686) : or Villon était clerc. Tenir, verbe neutre,

�� �