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Fallait-il donc trois jours d’orage ?
Ils sont tous morts, morts en héros,
Et le désespoir est sans armes ;
Du moins, en face des bourreaux
Ayons le courage des larmes !
Le peuple, ouvrant les yeux enfin,
Murmurait : On trahit ma cause ;
Un roi s’engraisse de ma faim
Au Louvre, que mon sang arrose ;
Moi, dont les pieds nus foulaient l’or,
Moi, dont la main brisait un trône,
Quand elle peut combattre encor,
Irai-je la tendre à l’aumône ?
Ils sont tous morts, morts en héros,
Et le désespoir est sans armes ;
Du moins, en face des bourreaux
Ayons le courage des larmes !
La liberté pleurait celui
Qu’elle inspira si bien naguère ;
Mais un fer sacrilège a lui,
Et l’ombre pousse un cri de guerre :