Rose, ma Rose, égayer un jésuite,
De tes péchés, un peu des miens, je crois !
Ah ! péche encor, pécheresse gentille ;
Et si nos cœurs de quelque ennui sont lourds,
Couple fervent, l’un à l’autre sans grille
Confessons-nous, confessons-nous toujours.
Jeunes beautés, avec les hirondelles,
Quand vous voyez les sylphes accourir,
Lorsqu’au doux bruit de leurs battements d’ailes,
Vous vous sentez défaillir et mourir,
Pas n’est besoin contre un charme éphémère
Du beau curé ni de ses beaux discours :
Cœur de seize ans, au cœur de votre mère
Confessez-vous, confessez-vous toujours.
Mais, tôt ou tard, l’hymen, l’hymen despote,
À vos beaux yeux enseignera les pleurs,
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Qu’en suppliant alors Trilby s’arrête,
Un soir d’orage au coin de votre feu.
Grondez bien bas… puis, après la tempête,
Confessez-vous, confessez-vous à Dieu.
Page:Œuvres de Hégésippe Moreau (Garnier, 1864).djvu/220
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