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Fantaisie poétique — Préface de l’auteur[1]
Du fond de son tonneau, tribune populaire,
Il exhalait sans peur sa maligne colère ;
La censure pour lui n’avait pas de bâillons,
Le glaive de la loi respectait ses haillons.
Au passant, dont l’aumône était sa nourriture,
En revanche il jetait quelque sot en pâture ;
Pour enivrer le peuple et consoler ses maux,
Comme un vin pur, sa tonne épanchait les bons mots.
Puis, son front soucieux, ridé par la satire,
Aux phalènes d’amour que sa lanterne attire
- ↑ Cette pièce et toutes celles qui suivent, jusqu’aux Modistes hospitalières exclusivement, composent la collection entière de Diogène, qui fut publiée en 1833.