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Page:Œuvres de Hégésippe Moreau (Garnier, 1864).djvu/69

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Mais si dans les devoirs suprêmes
Mon peuple usurpait mon emploi,
Du moins il paîrait les baptêmes :
Ah ! quel bonheur si j’étais roi !

D’un fol espoir je m’enivrais ;
Mais quel réveil et quel vacarme !
Le galop brutal d’un gendarme
Tout à coup me renverse auprès
De l’idole que j’adorais.
Dans le tourbillon de ses gardes,
Elle fuit vers le Louvre, et moi
Je gagne en boitant les mansardes…
Ah ! quel bonheur si j’étais roi !

1832.


Français régénérés de la grande semaine,
Suivons le deuil nouveau que la Liberté mène !
Elle perd chaque jour ses derniers vétérans,
Et, comme Niobé, meurt sur ses fils mourants…