Aller au contenu

Page:Œuvres de Lanjuinais, vol. 1.djvu/19

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
6
AVERTISSEMENT.

treprise, ainsi conçue, prématurée, vu l’état remarquable de pénurie et d’imperfection où se trouvent les connaissances de l’Europe sur le Tibet, sur le nouvel empire des Birmans, et généralement sur la presqu’île de l’Inde au-delà du Gange.

Ainsi, je me suis borné à ce qui regarde l’Indostan et l’île de Ceylan. Il est vrai qu’il existe encore sur ces parties même bien des nuages malaisés à dissiper, bien des lacunes qu’il est impossible de remplir maintenant ; c’est donc un pur essai que je hasarde, et pour lequel j’ai besoin d’une grande mesure d’indulgence.

Si, malgré les difficultés de toutes sortes qui environnent mon sujet, et qui m’exposent à commettre tant de fautes, j’ai osé le choisir, c’est que je m’en suis constamment occupe depuis bien des années ; que l’importance en est généralement reconnue ; qu’enfin j’ai le bonheur de trouver dans les ouvrages, dans les avis, et dans les communications amicales des savans orientalistes de l’Institut des moyens de suppléer à mon insuffisance. J’aurai recueilli le plus digne prix de mes efforts, si vous jugez que.mon travail réponde en quelque sorte à l’état des lumières présentement acquises, et à ce qu’on est en droit d’attendre de ceux que vous avez appelés k partager vos honorables travaux.