Page:Œuvres de Madame des Houlieres, tome 2, 1798.djvu/297

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AIR.


Non, rien ne peut égaler mon ennui.
J’aime depuis long-temps un berger qui m’adore ;
Et de ma tendresse aujourd’hui
Ce charmant berger doute encore.
Hélas ! peut-il douter que mon cœur soit à lui,
Quand, malgré tous mes soins, personne ne l’ignore ?
Non, rien ne peut égaler mon ennui.


MADRIGAL.


Tircis voudroit cacher le beau feu qui l’enflâme :
Ses yeux et ses soupirs, tout trahit son secret.
Quand l’Amour règne dans une ame,
L’Amour, le tendre Amour est toujours indiscret.