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Page:Œuvres de Paracelse, trad. Grillot de Givry, tome I, 1913.djvu/161

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DE L’ENTITÉ DE DIEU

et très célèbre (generosissimus)[1]. Il importe donc de rechercher quelle heure est la fin de ce purgatoire. Et celui à qui le médecin de santé et de bonheur n’a pas été envoyé par Dieu, celui-là, la santé ne lui a pas été donnée par Dieu. Lors donc que Dieu envoie, de cette manière, le médecin au malade, examinez bien en vous si le médecin, grâce à son art, produit quelque chose ou non. Pensez donc ainsi : Dieu a créé, et les médecines pour les maladies, et, outre celles-ci, le médecin lui-même ; mais il retarde ceux-ci au malade aussi longtemps qu’il est nécessaire, jusqu’à ce que l’heure déterminée du temps soit proche. Et alors le cours, tant de la nature que de l’art, s’accomplit. Avant ceci, nullement, à moins que le temps ne s’approche.

CHAPITRE IV


Il que

CHAPITRE IV


IL faudrait donc penser et vous souvenir, Ô Chrétiens, que vous vous déclarez constitués au-dessus de la nature et antérieurement à elle (super et supra, ) : la puissance de l’art se retire de vous (bien que vous avanciez parfois dans la droite voie), lorsque l’heure du temps s’approche. Et vraiment l’heure du temps est l’heure de votre opération, pas avant, même si l’heure de l’art était proche. Puisque nous vous certifions que Dieu est la cause de toutes les maladies, admettez donc qu’il a créé également ce qui nous est contraire, ainsi que ce qui nous est utile et commode ; et c’est pourquoi nous

  1. Gut und Künstlich, dit l’allemand.