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Page:Œuvres de Paracelse, trad. Grillot de Givry, tome I, 1913.djvu/262

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PARACELSE

mite) de feu, de telle sorte qu’il ne sente aucun hiver ; cependant l’hiver lui-même apporte néanmoins son action en lui, et entretient une opération avec lui[1] et ceci chaque mois. Et ceci n’est empêché par aucune opposition. L’homme est affecté de même par l’été. Pourquoi le médecin refuse-t-il de connaître de telles choses, et d’éprouver ainsi les mouvements célestes (cursus), par lui-même[2] ? Comme si, en vérité, la nature eût erré ! Et c’est cette erreur qu’ils s’étudient à corriger, avec un résultat si peu satisfaisant. Ces choses sont aussi des maladies, mais comme l’hiver ou la chaleur elle-même de l’été, qui est contraire aussi à l’homme ; mais, en réalité, ce ne sont pas des maladies. Car, ainsi que les étoiles naissent, suscitant la chaleur et le froid avec leurs jours interpolés ( Interpolalis diebus), les mêmes choses adviernent dans les fièvres, etc. Quelle autre chose, en vérité, que cette cause céleste, met ceci en mouvement ? Et, cependant, le médecin en a attribué de telles au microcosme lui-même, à sa fantaisie (suo arbitrio ), tandis qu’il n’a pas pris le ciel lui-même en considération. D’où il s’est embarrassé naturellement dans les erreurs. Et alors, il est vrai qu’il arrive bien souvent que l’homme tombe en des ardeurs. Ceci cependant ne naît pas de lui-même ; mais est alors lui-même, comme le Soleil, qui, lorsqu’il domine (), est brûlant. Cependant, quiconque le supporte ne le fait pas de naissance, mais par accident. Qui détourne le Soleil,

  1. Le premier traducteur latin tourne ainsi : et non finit eas supprimi ; la version de Bitiskius dit : pro suo dimensu (?).
  2. Avec une semblable balance, dit la version latine de Palthenius.