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Page:Œuvres de Paracelse, trad. Grillot de Givry, tome I, 1913.djvu/300

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PARACELSE

de l’irritation (stimulatus, )[1] prurigineuse, sudorulente et sanguine (cruorificus). D’où il (le sel) est violemment augmenté et exercé (efferatur, ). Par cette agitation (commotion ), le corps engendre () un esprit froid, c’est-à-dire un souffle (flatus, ). Celui-ci convertit le sel en une autre nature, plus puissante que les autres. Car, si l’abondance du sperme est dirigée dans quelque passage (meatus, ), alors la nature du sel est brisée, et trop de liquide est attiré (contrahitur, ) ici, de telle sorte que le sel est conduit à une surabondance[2], c’est-à dire dans une autre nature.

Il en est de même[3] par l’astre pénétrant (incidens, ) dans le sel, dans ses parties. Et de même que le vent dessèche, de même les astres. De même que le Soleil fond la grêle, de même l’astre fond les sels. Car les sels ne sont pas autrement placés dans le corps, que la grêle dans les champs. La nature (de celle-ci) est ainsi faite, qu’elle demeure dans le même état ; et cependant elle ne peut suffisamment résister. D’où il résulte qu’elle est brisée et séparée[4]. Il en est de même pour le sel, qui ne peut résister ; vienne quelque contraire, celui-ci est facilement altéré par l’abondance de la chair, de la graisse, du sang, ou bien par le changement de la nature ten-

  1. Le premier traducteur latin dit : ex medicina.
  2. In ein geyle geht. Le premier traducteur latin a dû lire : Geist, et a traduit : sal transit in spiritum.
  3. Le premier traducteur latin dit : La troisième voie est celle par lequel le sel est extrait par les étoiles.
  4. Toute cette phrase est au pluriel dans l’original, à cause du mot grandines, qui n’a point, pratiquement, de singulier.