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LIBER PARAMIRUM

Calcul, le Sable[1], Bolus et Viscus[2]. Or, j’aimerais que vous nous expliquiez, avec vos humeurs, comme Calculus, Arena, Bolus et Viscus peuvent être produits, tandis qu’aucun de ceux-ci n’existait au commencement. Si un calcul, un sable, un limon ou une viscosité doivent être formés dans l’homme, alors, en celui-ci doivent se trouver les choses dont ils sont engendrés. Si celles-ci ne s’y trouvaient pas, alors elles n’auraient aucune raison d’être produites, ne s’y trouvant pas. Et, bien qu’en ces choses, une explication soit proposée, étrangère à ces quatre humeurs, cependant il en est de même ici comme dans les autres bases[3]. Ici est le point faible. Que s’ils eussent été Philosophes au lieu d’être Poètes, Anatomistes au lieu d’être Canonistes, Véridiques au lieu d’être Fantaisistes, alors, certainement, ils eussent élevé un édifice plus solide au sujet des maladies de ces choses, hors de la condition et de la nature humaine.

Or, sachez donc, par contre, que multiple[4] est le corps qui engendre et produit les maladies de ce genre, savoir : Calculus, Arena, Bolus et Viscus. Ces

  1. Arena, le gravier qui se trouve dans la vessie.
  2. Ces termes désignent deux espèces de tartre, l’un agglutiné en boules, l’autre à l’état de viscosité. Les quatre termes allemands sont : Stein, Sand, Leim und Letten.
  3. La version de Palthenius paraphrase ainsi : Et, bien qu’ils insistent, pour confirmer ces choses, au moyen de nombreuses inductions étrangères à ces quatre humeurs, cependant leur base et leurs raisont sont, en ceci, également faibles et chancelantes cemme elles le sont en toute autre chose. Forberger est plus exact.
  4. Forberger dit : quadruple.