sin Pâris ou favorisé sa fuite : « J’attaque le fonds même de la proposition : elle est contraire à tous les principes. Quoi ! au moment où vous allez effacer de votre Code pénal la peine de mort, vous la décréteriez pour un cas particulier ! Les principes d’éternelle justice s’y opposent. Pourquoi d’ailleurs sortir de la loi pour venger un représentant du peuple ? Vous ne le feriez pas pour un simple citoyen ; et cependant l’assassinat d’un citoyen est égal, aux yeux de la loi, à l’assassinat d’un fonctionnaire public. »
Séance du 25 février. — Robespierre se plaint de l’insuffisance de la loi sur les émigrés. Il est nécessaire, dit-il, de revoir cette loi, d’en retrancher toutes les exceptions. De plus, il faut y ajouter des mesures pénales contre les directoires qui conniveraient avec les émigrés, avec les prêtres.
Séance du 5 mars. — Discussion sur la loi des émigrés. Robespierre s’oppose à l’exception que l’on proposait pour les enfants au-dessous de seize ans : « Il est étonnant, dit-il, que lorsque les patriotes se sont indignés de ce que la loi n’était pas assez sévère, on la recommence pour faire des exceptions de cette espèce. Je partage aussi ce sentiment d’humanité qui vous anime. Mais rappeler les fils des émigrés, c’est rappeler les héritiers de leurs crimes, qui ne cesseront de déchirer la patrie jusqu’à ce qu’ils aient vengé leurs pères. Rappeler les fils des émigrés, c’est inoculer dans les veines de la République naissante le poison de l’incivisme. »
Séance du 8 mars. — Il dit que les échecs subis en Belgique ne doivent pas décourager la République : « Pour un peuple libre et naissant à la liberté, le moment d’un échec est celui qui présage un triomphe éclatant, et les avantages passagers des satellites du despotisme sont les avant-coureurs de la destruction des tyrans… Nous avons éprouvé un échec malheureux. Mais à peine est-il capable de retarder d’un instant la prospérité publique qui croîtra avec nos