Cette page n’a pas encore été corrigée
Mais toujours fust mon opinion telle
Que toute amour doict estre mutuelle ;
Qui son cœur donne, il en merite autant
Les loyalles et pudicques amours de Scalion de Virbluneau, à madame de Boufflers.
Je vous aime, ô jeune fille !
Aussi, lorsque je vous vois,
Mon regard de bonheur brille,
Aussi tout mon sang pétille
Lorsque j’entends votre voix.
Douce à mon amour timide,
Vous en accueillez l’aveu,
Mais sans qu’un rayon humide
Argente votre œil limpide,
Lac pur où dort le ciel bleu.
Pourquoi cette retenue ?
Entre nous, rien de caché. —
Enfant ! votre âme ingénue
Peut se montrer toute nue
Comme Ève avant le péché.