Page:Œuvres de Théophile Gautier - Poésies, Volume 1.djvu/130

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Chauffons-nous, chauffons-nous bien.

BÉRANGER.

Je déteste le monde et je vis dans mon cœur.

ULRIC GUTTINGUER.


Un brouillard épais noie
L’horizon où tournoie
Un nuage blafard,
Et le soleil s’efface,
Pâle comme la face
D’une vieille sans fard ;

La haute cheminée,
Sombre et chaperonnée
D’un tourbillon fumeux,
Comme un mât de navire,
De sa pointe déchire
Le bord du ciel brumeux ;

Sur un ton monotone
La bise hurle et tonne
Dans le corridor noir :
C’est l’hiver, c’est décembre,
Il faut garder la chambre
Du matin jusqu’au soir.