Adieu dans l’herbe haute
La grenouille qui saute,
Et sous le frais buisson
Le lézard qui regarde
La cigale criarde
Qui sonne sa chanson !
Adieu les demoiselles
Aux diaphanes ailes,
Aux minces corsets d’or,
Le papillon qui brille
Et que la jeune fille
Poursuit comme un trésor ;
Le soir dans la nacelle
Qui penche et qui chancelle
Au moindre souffle d’air,
Les courses d’une lieue
Sur l’immensité bleue
Du lac profond et clair ;
Et puis les danses molles
Et les caresses folles
Sur les prés de velours,
Lorsque la blanche lune
Au sein de la nuit brune
Jette ses demi-jours !
De longtemps l’hirondelle
Ne viendra, de son aile
Effleurant mes carreaux,
Battre la capucine
Dont la pourpre dessine
Un cadre à mes barreaux.
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