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Page:Œuvres de Théophile Gautier - Poésies, Volume 1.djvu/134

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Vois donc le gaz qui danse
Et s’agite en cadence,
Aux fantasques chansons
Que fredonne la sève
Dans la bûche qui crève
Et retombe en tisons.

Mon bijou, mon idole,
Comme le temps s’envole
Lorsque l’on est ainsi !
La voix haute et profonde
Qu’au loin jette le monde
Ne parvient pas ici.

Nos deux âmes jumelles,
Ensemble ouvrant les ailes,
Planent dans l’infini,
Comme deux alouettes
Ou comme deux fauvettes
Oublieuses du nid.