Page:Œuvres de Théophile Gautier - Poésies, Volume 2, Lemerre, 1890.djvu/213

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« Quand même le chameau, tendant son col d’autruche,
La cavale, dans l’auge enfonçant ses naseaux,
Et la vierge, noyant les flancs blonds de sa cruche,
Puiseraient à la fois au saphir de ses eaux ! »

Et le Bédouin, ravi, voulant tremper sa lèvre
Dans le cristal salé de la coupe des mers :
« C’était trop beau, dit-il ; d’un tel bien Dieu nous sèvre,
Et ces flots sont trop purs pour n’être pas amers ! »