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À l’Impératrice
Suave et pur jasmin d’Espagne
Où se posa l’abeille d’or,
Une grâce vous accompagne,
Et vous possédez un trésor ;
Vous, le sourire de la force,
Le charme de la majesté,
Vous avez la puissante amorce
Qui prend les âmes — la bonté !
Et, derrière l’Impératrice
À la couronne de rayons,
Apparaît la consolatrice
De toutes les afflictions.
Sans que votre cœur ne l’entende
Il ne saurait tomber un pleur ;
Quelle est la main qui ne se tende
Vers vous, du fond de son malheur ?