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Ave Maria[1]
Ave Maria ! Reine des cieux,
Vers toi s’élève ma prière !
Je dois trouver grâce à tes yeux,
C’est en toi, Vierge sainte, en toi que j’espère !
Mon fils consolait ma misère :
Il souffre, hélas ! il est mourant !
Comprends mes pleurs, toi qui fus mère ;
Rends-moi, rends-moi mon pauvre enfant !
Ave Maria, mon fils est beau
Et de lui je suis déjà fière ;
Bénis son modeste berceau.
C’est mon bien, mon unique bien sur la terre !
- ↑ Autant que nos souvenirs sont fidèles, nous nous rappelons que Théophile Gautier, en nous remettant l’autographe de cette pièce, nous aurait dit qu’elle était une traduction destinée à être adaptée à l’Ave Maria de Schubert. Le rythme et les rimes en auraient été déterminés par la forme de la pièce originale et par les nécessités de la musique. (Note de l’éditeur.)