Page:Œuvres de Théophile Gautier - Poésies, Volume 3, Lemerre, 1890.djvu/112

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LES JOUJOUX DE LA MORTE


La petite Marie est morte,
Et son cercueil est si peu long
Qu’il tient sous le bras qui l’emporte
Comme un étui de violon.

Sur le tapis et sur la table
Traîne l’héritage enfantin.
Les bras ballants, l’air lamentable,
Tout affaissé, gît le pantin.

Et si la poupée est plus ferme,
C’est la faute de son bâton ;
Dans son œil une larme germe,
Un soupir gonfle son carton.

Une dînette abandonnée
Mêle ses plats de bois verni
À la troupe désarçonnée
Des écuyers de Franconi.