Page:Œuvres de Théophile Gautier - Poésies, Volume 3, Lemerre, 1890.djvu/86

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« Je broderai de mon écume
Ponts de pierre, quais de granit,
Emportant le steamer qui fume
À l’Océan où tout finit. »

Ainsi la jeune source jase,
Formant cent projets d’avenir ;
Comme l’eau qui bout dans un vase,
Son flot ne peut se contenir ;

Mais le berceau touche à la tombe,
Le géant futur meurt petit ;
Née à peine, la source tombe
Dans le grand lac qui l’engloutit !