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Page:Œuvres de Vauvenargues (1857).djvu/103

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DE L’ESPRIT HUMAIN.

avec joie tous ces dons, mais si l’on m’ôte encore l’âme qui doit en jouir, ces présents ne sont plus pour moi[1].

Cela ne dispense personne de combattre ses habitudes[2], et ne doit inspirer aux hommes ni abattement ni tristesse. Dieu peut tout ; la vertu sincère n’abandonne pas ses amants ; les vices même d’un homme bien né peuvent se tourner à sa gloire[3].

  1. [Idee frivole. — V.]
  2. Sur l’exemplaire d’Aix, Voltaire fait observer que ce n’est pas la la conséquence attendue ; il n’y a cependant qu’a rapprocher cette ligne de celles qui précédent (nous ne connaissons pas les défauts de notre âme, etc.) pour s’assurer que la conséquence est rigoureuse ; j’imagine que ce qui chagrine Voltaire, c’est moins ce passage lui-même, que le mot suivant : Dieu peut tout. — G.
  3. Rapprochez de le 18e Réflexion et du 3e Conseil à jeune homme. — G.