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SUR L'INÉGALITÉ DES RICHESSES.


que le riche a pu faire de ses faveurs, pour venger le faible opprimé, pour justifier sa bonté, qui éprouve quelquefois dans les souffrances le juste et le sage, lui-même anéantit ces distinctions que sa providence avait établies; un meme tombeau confond tous les hommes; une méme loi les con- damne ou les absout : meme peine et même faveur atten- dent le riche et le pauvre. 0 vous qui viendrez sur les nues pour juger les uns et les autres, lils du Dieu trèshaut, roi des siècles, à qui toutes les nations et tous les trones sont soumis, vainqueur de la mort l la consternation et la crainte marcheront bientot sur vos traces; les tombeaux fuiront devant vous : agréer, dans ces jours d’horreur, les vœux humbles de Yinnooence; écarter loin d’elle le crime qui Yassiége de toutes parts, et ne rendez pas inutile votre sang versé sur la croix' !

  • Ge discours ne fut pas couronné, et n'0btînt pas même do mention (voir

notre Éloge de Vauvenargues); un ecrivain, du nom de Duillot, fort obscur, · pour ne pas dire ignoré, remporta le prix. Son travail tres-court, et d'ailleurs ane: faible, n cependant un bon passage sur les dilléreuts genres d'inégalité, · ct sur leur nécessite dans l'intéret de Pasaistance mutuelle, et, par suite, de Il sociabilité universelle. L'auteur se place surtout au point de vue religieux, cl l’on peut croire qu'il l’emp0rta par la pureté des doctrines, bien que Vau- '*l||'!¤es soit icl, plus que partout ailleurs, d'une orthodoxie irréprochable, ¢·¢, cette fois, tout xl fait décidée. — G.

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