J’ai cru remarquer encore qu’on ne trouvait guère,
us personnages de Corneille, de ces traits simples, qui
went d’abord une grande étendue d’esprit. Ces traits
vontrent en foule dans Roxane, dans Agrippine, Joad,
t , Athalie. Je ne puis cacher ma pensée : il était
à Comeille de peindre des vertus austères, dures et
iles; mais il appartient à Racine de caractériser les
supérieurs, et de les caractériser sans raisonnements
s maximes , par la. seule 'nécessité où naissent les
hommes d’imprimer leur caractère dans leurs expres -
Joad ne se montre jamais avec plus davantage que
il parle avec une simplicité majestueuse et tendre au
sas, et qu’il semble cacher tout son esprit pour se pro·
uner à cetenfant; de mème Athalie. Corneille, au con-
seguinde souvent pour élever ses personnages, et l’on
une que le mème pinceau ait caractérisé quelquefois
ame avec des traits si naturels et si énergiques'.
dition : «Corneille, au contraire, se guindc souvent pour atteindre I '
dsur, et fait des elforts si nuisibles, qu'on dirait qn’elle ne lui est pas
Ie, n On voit que dans la 2• édition, Vauvenargues revient sur sa
et accorde du moins quelque chose L Corneille. Dans la t" édition,
rase était aulvis de ce passage que Voltaire qualitlait de dè-
critiquc d’tm morceau d’hisloire consacré, et que Vauvenargues a
l: · Que dirai-je encore de la pesanteur qu'il donne quelquefois aux
anda hommes'! Auguste, en parlant a Clnna, fait d'abord un eaorde
eur. Remarques que je prends exemple de tous ses défauts dans les
les plus admirées :
Prends un siege, Cinna; prends, nt, sur toute chose,
Ohservo exactement la loi que je t`impose: ,
Prête, sans me troubler, l'oreille a mes discours; ·
D‘au•:nn mot. d’ancn.n cri n'en interrompu le cours;
Tiens ta langue captive; et, si ce grand silence
I A ton emotion fait trop de violence,
Tu pourras me répondre, apms tout, A loisir :
Sur ce point seulement contente mon désir.
Gran, sale Y, océu 2.
ibien la simplicité d’Agrlppine, dans Britannlcus, est-elle plus noble
naturelle ! ¤
Approches-vous, Néron, et prenez votre place ,
0¤ veut Ill! 705 SOIIPQUIB QIIB je VOIII Sliiâilàit. I
E ....
Ir Rarramucus, ul: I Y, scène 2.
e la citation d'Agri ppine faisait double emploi, cette critique était ,
malheureuse, et les éditeurs de Vauvenargues lui ont fait tort, en la
mt malgré lui. — G. `
Page:Œuvres de Vauvenargues (1857).djvu/301
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SUR QUELQUES POÈTES.