Page:Œuvres de Vauvenargues (1857).djvu/496

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435. Tous les temps ne permettent pas de suivre tous les bons exemples et toutes les bonnes maximes.

436. Les mœurs se gâtent plus facilement qu’elles ne se redressent.

477. [C’est la preuve, qu’une innovation n’est pas nécessaire, lorsqu’elle est trop difficile à établir.]

438. [Les changements nécessaires aux États se font presque toujours d’eux-mêmes.]

439. [C’est, en quelque sorte, entreprendre sur les droits de Dieu, que de tenter la réformation des mœurs et des coutumes dans un grand empire, et, cependant, il se trouve des hommes qui en viennent à bout.]

440. La vertu ne s’inspire point par la violence[1].

441. L’humanité est la première des vertus[2].

442. La vertu ne peut faire le bonheur des méchants.

443. La paix, qui borne les talents et amollit les peuples, n’est un bien ni en morale, ni en politique.

444. L’amour est le premier auteur du genre humain.

445. La solitude tente puissamment la chasteté.

446. La solitude est à l’esprit ce que la diète est au corps, mortelle lorsqu’elle est trop longue, quoique nécessaire.

447. L’écueil ordinaire des talents médiocres est l’imitation des gens riches ; personne n’est si fat qu’un bel-esprit qui veut être un homme du monde.

448. Une jeune femme a moins de complaisants qu’un homme riche qui fait bonne chère.

  1. Voir la Maxime 27e. — G.
  2. Voir les Maximes 28e et 395e. — G.