Page:Œuvres de Virgile (éd. Panckoucke, 1859).pdf/572

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suffit plus à tant de coups portés à la fois. Les Troyens et le foudroyant Mnesthée font voler à l’envi les javelots et les dards. Inondé de la sueur noirâtre qui baigne tout son corps, ne tirant plus de sa poitrine qu’une haleine qui bat péniblement ses flancs, le héros rutule se jette tout armé dans le fleuve : le Tibre le reçoit dans son sein, le soutient mollement sur ses ondes, et le rend, purifié des souillures du carnage, aux vœux de ses compagnons qu’il retrouve avec joie.