Page:Œuvres de Walter Scott, Ménard, traduction Montémont, tome 11, 1838.djvu/345

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« Vous pouvez faire de cette déclaration l’usage qu’il vous plaira, et je suis prêt à vous fournir de plus amples détails, si vous le désirez, pour confirmer ceux que je viens de vous présenter. »

« Ardvoirlich, 16 janvier 1850. »

La publication de ce document, qui me semble réunir tous les caractères de la vérité, est une dette que je paie à la mémoire de James Stewart, qui fut victime, à ce qu’il paraît, de sa propre violence, mais qui, peut-être, fut incapable d’un acte prémédité de trahison.

Abbotsford, 1er août 1830.






INTRODUCTION


à la première édition anglaise.




Le sergent More Mac Alpin, pendant son séjour parmi nous, fut un des habitants les plus respectés de Ganderscleugh. Personne ne pensait à lui disputer le samedi soir ses titres au grand fauteuil de cuir placé au coin le plus chaud de la cheminée de la salle commune des Armes de Wallace[1] ; et notre sacristain John Duirward n’aurait pas regardé comme une usurpation des moins répréhensibles que quelqu’un se plaçât dans le banc à gauche de la chaire, que le sergent occupait régulièrement tous les dimanches. C’était là qu’il s’asseyait vêtu de son uniforme bleu des invalides, brossé avec la propreté la plus scrupuleuse. Deux médailles de mérite qui brillaient à sa boutonnière, aussi bien que la manche vide qu’aurait dû remplir son bras droit, étaient des marques éclatantes de ses services pénibles et honorables. Ses traits vieillis par le temps, ses cheveux gris qui se terminaient en une queue mince, selon la mode militaire de l’ancien temps, et sa tête un peu tournée en l’air et de côté pour mieux entendre la voix du ministre, attestaient sa profession et ses infirmités. À ses côtés était assise sa sœur Jeannette, petite vieille toute proprette, avec une coiffe des Highlands et un plaid de tartan ; les yeux tou-

  1. Nom de l’auberge de Ganderscleugh. a. m.