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Page:Œuvres de Walter Scott, Ménard, traduction Montémont, tome 14, 1838.djvu/303

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What-shall-call’um’s[1], et les pilules de la digne dame Trashem. Elles font ainsi des veuves et des orphelins, et volent le médecin bien instruit et savant, en usurpant le nom de femmes habiles, de bonnes voisines, etc. Mais suffit ! La chère Nicneven et moi, nous nous rencontrerons un jour, et elle saura ce que l’on risque à s’attaquer à un docteur.

— C’est la vérité, et beaucoup l’ont éprouvé, dit le page. Mais, avec votre permission, je voudrais bien sortir un peu et voir la fête.

— C’est bien dit, répondit le docteur, il faut même que je me montre dehors. De plus, la comédie nous attend, jeune homme ; aujourd’hui, totus mundus agit histrionem[2]. »

Ils sortirent donc et se rendirent sur la scène des plaisirs.


CHAPITRE XXVII.

la fête.


Voyez la foule qui s’amasse sur cette verte prairie ; elle augmente à chaque instant. Les nymphes joyeuses s’avancent, conduites par des paysans gaillards. Toute distinction cesse ; elle se perd dans la gaieté commune ; et l’esclave hardi s’appuie sans scrupule sur le maître opulent.
Sommerville, Les jeux champêtres.


L’arrivée du chambellan dans la rue du village excita la joie de l’assemblée, parce que la représentation dramatique qu’on avait retardée, attendu son absence, allait assurément commencer. Tout ce qui ressemble à ce genre d’amusement intéressant était nouveau en Écosse, et excitait d’autant plus l’attention publique : on quitta aussitôt tous les autres jeux. La danse autour du mai fut interrompue ; et chaque danseur, conduisant sa danseuse par la main, se rendit au théâtre champêtre. Il s’en suivit une trêve entre un énorme ours noir et plusieurs chiens, qui tiraillaient sa peau velue ; le gardien de l’ours, plusieurs bouchers, et quelques

  1. Madame n’importe quel nom. a. m.
  2. Tout le monde joue la comédie. a. m.