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Page:Œuvres de Walter Scott, Ménard, traduction Montémont, tome 16, 1838.djvu/454

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vant vers le ciel des yeux mouillés de pleurs, elle remercia Dieu d’avoir permis à Cleveland de mourir dans la voie de l’honneur ; elle eut même le courage de rendre des actions de grâces à la Providence pour avoir retiré son malheureux ami d’un monde rempli de tentations avant qu’elles eussent fait succomber sa vertu encore mal affermie. Cette réflexion produisit sur Minna un effet si puissant, que, le premier moment de la douleur passé, elle parut non seulement résignée, mais encore plus heureuse qu’auparavant. Ses pensées néanmoins étaient détachées du monde, et elle semblait ne les ramener vers la terre qu’en faveur des amis qu’elle chérissait ou des pauvres qu’elle pouvait servir et consoler : elle était alors animée d’un sentiment semblable à celui d’un ange gardien.

Ce fut ainsi qu’elle vécut, recevant de tous ceux qui l’approchaient une affection mêlée de respect ; aussi, lorsque ses amis pleurèrent sa mort, qui n’arriva que dans une extrême vieillesse, ils se consolèrent par la douce pensée que l’humanité qu’elle venait de dépouiller était la seule circonstance qui l’avait placée, suivant les paroles de l’Écriture, « un peu au dessous des anges. »


fin du pirate.




IMPRIMERIE DE E.-J. BAILLY, PLACE SORBONNE, 2.

    le docteur Dryasdust, croit qu’il peut être identifié avec un vieux gentleman, qui au commencement du règne de George Ier, fréquentait régulièrement le Café-Rose, allait au spectacle tous les soirs, contait d’incroyables histoires sur la Nouvelle-Espagne, grommelait toujours contre la carte, criait contre les garçons, et était généralement connu sous le nom de capitaine Bunce. w. s.