Page:Œuvres de Walter Scott, Ménard, traduction Montémont, tome 2, 1838.djvu/276

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ce beau bijou, Menie, ma chère… l’intention est bonne en tout cas. »

Le lecteur ne peut douter que le cachet n’eût été soigneusement gardé.







CHAPITRE VII.

l’hôpital.


On aurait dit un lazaret où gisaient toutes sortes de malades.
Milton.


Après que le capitaine eut terminé ses affaires, au nombre desquelles il n’oublia point l’enrôlement régulier de Richard, comme aspirant à la gloire, au service de l’honorable compagnie des Indes orientales, les amis quittèrent Édimbourg… De cette capitale, ils se rendirent par mer à New-Castle, où Hillary avait aussi quelques affaires à régler pour son régiment, avant de le rejoindre. À New-Castle, le capitaine eut le bonheur de trouver un petit brick commandé par une vieille connaissance, un camarade d’école, qui allait précisément mettre à la voile pour l’île de Wight. « Je me suis arrangé avec lui pour notre passage, dit-il à Middlemas… car, lorsque vous serez au dépôt, vous pourrez apprendre un peu le service ; ce qui n’est pas aussi aisé à bord d’un bâtiment, et alors j’aurai moins de peine à vous procurer de l’avancement.

— Voulez-vous dire, répliqua Richard, qu’il me faudra rester dans l’île de Wight tout le temps que vous devez passer à Londres ?

— Oui, très-certainement, répondit son camarade, et c’est pour votre plus grand bien : quelque affaire que vous ayez à Londres, je puis la faire pour vous aussi bien, ou même un peu mieux que vous-même.

— Mais je préfère régler moi-même mes propres affaires, capitaine Hillary, dit Richard.

— Alors, vous auriez dû rester votre maître, cadet Middlemas. À présent, vous êtes enrôlé au service de l’honorable compagnie des Indes orientales ; je suis votre officier, et si vous hésitiez à me