pupitre, après avoir fait à son fils les plus tendres adieux, « n’a pas dévoilé le complot à ce Tomkins, qui serait homme à tout rapporter… Quoi qu’il en soit, me voici assis, peut-être pour la dernière fois de ma vie, ma Bible d’un côté et le vieux Will de l’autre, mais préparé, Dieu merci, à mourir comme j’ai vécu. Je m’étonne qu’ils n’arrivent pas encore, » ajouta-t-il après quelques moments d’attente. « J’avais toujours cru que le diable avait des éperons pour accélérer le pas de ses agents quand ils travaillaient pour son service. »
CHAPITRE XXXIII.
L’ATTAQUE.
Si ceux dont sir Henri attendait la visite désagréable étaient venus droit à la Loge, au lieu de s’arrêter trois heures à Woodstock, ils auraient saisi leur proie. Mais Tomkins, en partie pour prévenir l’évasion du roi, en partie pour se rendre plus important dans cette affaire, avait représenté les habitants de la Loge comme toujours sur leurs gardes ; il avait en conséquence persuadé à Cromwell de se tenir tranquille jusqu’au moment où lui Tomkins viendrait lui donner avis que toute la maison était endormie. Au moyen de cet arrangement, il s’était chargé non seulement de découvrir la chambre à coucher de l’infortuné Charles, mais encore, s’il le pouvait, de trouver quelque moyen de fermer la porte en dehors, de façon à rendre sa fuite impossible. Il avait encore promis de s’assurer de la clef d’une poterne, par laquelle les soldats pénétreraient dans la maison sans donner l’alarme. En un mot, l’entreprise pouvait, disait-il, être conduite par lui, grâce à la connaissance des lieux, avec tant de sûreté, qu’il se chargeait de placer Son Excellence, ou toute autre personne qu’elle désignerait, au chevet du lit de Charles, avant qu’il se fût éveillé de l’ivresse causée par ses