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Page:Œuvres de Walter Scott, Ménard, traduction Montémont, tome 9, 1838.djvu/72

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NOTE VI.
GHLUNE DHU.


Les notes suivantes sur ce chef tombèrent sous les yeux de l’auteur, tandis qu’on imprimait son ouvrage. Elles se trouvent dans des mémoires manuscrits tracés par une personne parfaitement instruite des événements de 1745.

Ce chef avait la charge importante de défendre le château de Doune, où le Chevalier mit garnison pour protéger ses communications avec les Highlandais et repousser les sorties qu’on pouvait faire du château de Stirling.

Ghlune Dhu est ainsi décrit : « Glengyle, pour le corps, est un grand et bel homme ; il a plus la mine des anciens héros que tous nos beaux gentilshommes. Il est honnête et d’un désintéressement qui a fait citer son nom en proverbe ; extrêmement modeste, brave et intrépide, et l’allié le plus fidèle d’Europe. Bref, tous les habitants de ce pays déclarent que jamais on ne vécut sous un gouvernement plus doux que sous celui de Glengyle, qui ne fit jamais de tort à personne, pas même d’un poulet. »

D’après ce curieux passage, il paraîtrait que ce fut Glengyle et non Stewart de Balloch, comme on le dit dans une note de Waverley, qui commanda la garnison de Doune. Balloch pouvait cependant avoir succédé à Mac-Gregor dans cette place.