Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 1.djvu/122

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Geronte.

C’est quand vous le voudrez.

Orphise.

C’est quand vous le voudrez.Au sujet de Silvie…

Geronte.

Eh ! Madame, pourquoi l’appeler de ce nom ?
Vous avez toujours eu cette démangeaison.

Orphise.

Monsieur, c’est que jamais je n’aimai le mystere.

Geronte.

Vous sçavez cependant qu’il étoit nécessaire,
De peur d’effaroucher des gens intéressés
Entre qui tous ses biens se trouvoient dispersés :
Mais c’étoit un secret, & la charge est pesante.

Orphise.

L’apostrophe est commune, & même déplaisante.

Geronte.

Tout va bien.

Orphise.

Tout va bien.Son époux est vivant ?

Geronte.

Tout va bien.Son époux est vivant ?Ah ! d’accord.
Oui, cet homme prétend n’avoir pas été mort :
Il revient, c’est à quoi je ne m’attendois guere :
Les gens qu’il a chargé du soin de ses affaires,
Ont arrêté les miens, quand j’allois terminer :
Mais d’une autre façon j’ai sçu me retourner,
Sans paroître autrement, que par mes émissaires ;
J’ai pris les sûretés qui m’étoient nécessaires.