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Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 1.djvu/169

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Je ne sçais quel exemple, ou plutôt quelle erreur,
Autorise encor plus son injuste terreur.
Vous ferai-je un aveu, peut-être inexcusable ?
Elle vous trouve à plaindre, & m’en rend responsable.
Enfin, elle me croit complice d’un époux…

Constance.

Monsieur, elle se trompe, & nous offense tous.

Damon.

Aux chagrins les plus grands elle vous croit en proye.

Constance.

Damon, il n’en est rien.

Damon.

Damon, il n’en est rien.Vous voulez qu’on vous croye.

Constance.

Brisons là, je vous prie. Avant notre départ,
Sophie à mes conseils aura peut-être égard ;
Fiez-vous-en à moi.

Damon.

Fiez-vous-en à moi.C’est en vous que j’espere ;
Vous savez que son sort dépend de votre pere.

Constance.

J’attends Argant ; je vais hâter votre bonheur.

Damon.

Je suis confus…

Constance.

Je suis confus…Allez, je me fais un honneur
De la faire changer d’idée & de langage.
Sur-tout, que mon époux ignore cet outrage.