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Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 1.djvu/184

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Scène VII.

DURVAL, CONSTANCE, SOPHIE, FLORINE.
Durval, à part.

Voyons un peu l’effet qu’ont produit mes présens.
(haut.)
Madame éclate enfin en regrets offensans.

Constance.

Durval, vous m’étonnez.

Durval.

Durval, vous m’étonnez.On vient de me l’apprendre ;
Cet éclat, je l’avoue, a lieu de me surprendre :
Je ne l’aurois pas cru, malgré tous mes soupçons ;
Vous m’avez procuré d’assez belles leçons,
Qui ne sortiront pas si-tôt de ma mémoire.

Constance, à Sophie.

Je l’avois bien prévu… Monsieur, pouvez-vous croire…
Hélas ! c’est un excès où je n’ai point de part…
Mais à mon désaveu vous n’avez point d’égard.
Vous allez me haïr… ah ! cruelle Sophie !

Sophie.

J’en suis la cause ; il faut que je la justifie.
(à Durval.)
Je n’imaginois pas qu’on eût la cruauté
De joindre l’injustice à l’infidélité.