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Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 1.djvu/238

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Durval, en cachetant la lettre

Tu n’iras pas si loin.

Henri.

Tu n’iras pas si loin.Ma foi, Monsieur, tant pis.
Elle se vengera, je vous en avertis.
La Duchesse se plaint que, pour rompre avec elle,
Et lui mieux déguiser une intrigue nouvelle,
Avec Madame vous… feignez de renouer.
Je ne sçais pas quel tour elle veut vous jouer ;
Mais… tout franc, convenez que votre amour la traite
Comme je traiterois une simple soubrette.

Durval, en donnant la lettre & l’écrin.

Va chercher la réponse, & donne cet écrin.

Henri.

Et des bijoux aussi ! L’affaire ira grand train.

Durval.

Finissons ces discours ; va-t-en où je t’envoie :
Je t’attends ; que sur-tout personne ne te voie.

(Henri sort.)



Scène XIV.

DURVAL, seul, rêvant.

D’un terrible fardeau me voilà soulagé…
ne me serai-je pas un peu trop engagé ?