Aller au contenu

Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 1.djvu/253

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



Scène VIII.

DAMIS, DURVAL.
Damis, en regardant Clitandre.

Infidelle !… Est-ce ainsi qu’on nomme une cruelle ?
Mais c’est encore un trait de vanité. 2(à Durval.)
Mais c’est encore un trait de vanité. Pour toi,
Durval, une autre fois, pense un peu mieux de moi.



Scène IX.

DURVAL, seul.

Est-ce une illusion ?… Est-ce un songe funeste ?…
Quel rapport !… Ah ! cruels, achevez donc le reste.
La vie, après les biens que vous m’avez ôtés…
Je ne sçaurois forcer mes esprits révoltés…
Le doute… La fureur… Ô ciel !… Ah ! malheureuse…
Est-ce à moi qu’ils ont fait leur confidence affreuse ?…
Constance, est-il possible ?… Ai-je bien entendu ?
Ton foible cœur s’est-il lassé de sa vertu ?
Que dis-je ? Elle n’en eut jamais que l’apparence.
Étoit-ce à moi d’y prendre une folle assurance ?
Mais ma crédulité se laisse empoisonner
Par des convictions que je dois soupçonner.