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Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 1.djvu/357

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Aramont.

Bon !

Monrose.

Bon !Il ne manquait plus à cette infortunée
Qu’un malheureux amour. Ah ! quelle destinée !

(Il lit bas.)
Aramont, à part.

Quel changement est-il arrivé dans son cœur ?

Monrose.

Si je veux renoncer à tout autre vainqueur,
Elle offre… Ah ! je succombe à son malheur extrême.
Vois comme elle m’écrit.

(Il donne le billet à Aramont.)
Aramont, étonné, & reconnoissant la lettre qu’il a écrite.

Vois comme elle m’écrit.Eh ! morbleu, c’est le même !

Monrose.

Ce billet-là t’étonne ?

Aramont, confus.

Ce billet-là t’étonne ?Il n’auroit jamais dû
Tomber entre vos mains ; & j’en suis confondu.

Monrose.

Eh ! quand elle pourroit régler son hyménée,
Que feroit-elle, hélas ! puisqu’elle est ruinée ?

Aramont.

Elle est ruinée !

Monrose.

Elle est ruinée !Oui.

Aramont.

Elle est ruinée !Oui.Je suis désespéré.
Tout de bon ?