Aller au contenu

Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 1.djvu/360

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Monrose.

Est-il d’une autre ?

Aramont.

Est-il d’une autre ?Non.

Monrose.

Est-il d’une autre ?Non.De grace, explique-toi.

Aramont.

Tempêtez, fulminez ; que diable ! il est de moi.

Monrose.

De toi ?

Aramont.

De toi !Vous l’avez dit.

Monrose.

De toi !Vous l’avez dit.Quelle est ta phrénésie ?

Aramont.

Je voulois lui donner un peu de jalousie,
Pour tirer son secret. C’est un petit secours
Que j’avois employé pour aider vos amours.

Monrose.

Quelle fureur as-tu de signaler ton zele ?
Que sçais-tu si je veux qu’on me serve auprès d’elle ?
T’ai-je employé pour être éclairci de mon sort ?

Aramont.

Eh ! n’est-on pas assez puni quand on a tort ?

Monrose.

Ce seroit à présent, contre toute apparence,
Que je pourrois douter de son indifférence.
Hortence vient de faire éclater son mépris.

Aramont.

Oui !