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Je ne croyois pas être un objet si funeste.
Je ne puis que pleurer. Le tems fera le reste.
Monrose.
Dites, mon désespoir.
Hortence.
Ah ! cruel, arrêtez.
Monrose.
Il finira bientôt des jours trop détestés.
Hortence.
Mon état, mon amour, ma présence, & mes larmes,
N’auront donc point assez de puissance & de charmes
Pour vous rendre un peu moins sensible à vos malheurs ?
Qu’on ne nous vante plus le pouvoir de nos pleurs :
Vous ne songez qu’à vous.
Monrose.
Quel reproche !
Hortence.
Que sur ce désespoir où votre cœur succombe,
Je sçais de quels bienfaits vous vouliez me combler.
Du reste de vos biens vous vouliez m’accabler.
Monrose.
Qui m’a trahi ?
Hortence.
Laisse-moi donc mourir, si tu ne veux plus vivre.
Monrose.
Ah ! madame, vivez… répondez-moi de vous,
Et toute ma fureur expire à vos genoux.