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Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 1.djvu/400

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Aramont, ironiquement.

Monsieur, vous voulez bien que je vous félicite :
Vous voyez quels transports votre bonheur excite.

Ariste.

Je n’en suis point surpris.

Aramont.

Je n’en suis point surpris.Ma foi, je le crois bien.

Ariste.

On m’a tout accordé.

Aramont, en lui remettant l’écrin & la procuration de Monrose.

On m’a tout accordé.Pour qu’il n’y manque rien,
Tenez, voilà leur reste : ils n’en sçavent que faire.
Ni moi non plus… Prenez toujours ; c’est votre affaire.

Ariste.

Madame…

Hortence, avec dédain.

Madame…Laissez-moi.

Aramont.

Madame…Laissez-moi.Je suis hors d’embarras.

Hortence.

Je ne sçais ce que c’est, mais je n’ignore pas
Qu’il vous a plû, Monsieur, d’empêcher ma retraite.

Ariste, rendant à Clorine l’écrin & la procuration.

Je crois que vous pourrez en être satisfaite.

Hortence.

Quelle audace ! Est-ce à vous que je dois mon retour ?

Ariste.

Oui ; j’ai sollicité cet ordre de la Cour.