Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 1.djvu/99

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Frontin.

C’est un fait. D’où viens-tu ?Je viens, à toute outrance,
De chez cet avocat ici près en vacance ;
J’y vais dix fois pour une, & toujours sans succès ;
Mais à la fin…

Nérine.

Mais à la fin…Ton Maître a-t-il quelque procès ?

Frontin.

Ma foi, je ne sçais point quelle est leur manigance.
Le Robin m’a donné ce paquet d’importance,
En me disant : « Voilà votre Maître en repos… »
Mais, à quoi rêves-tu ?

Nérine.

Mais, à quoi rêves-tu ?C’est à certains propos…
Pourrois-tu deviner ce que ce papier chante ?

Frontin.

Oui, si j’étois sorcier. Ah ! l’enquête plaisante !

Nérine.

Ah ! tu n’es bon à rien. Va-t’en, sans différer.
seule.
Je ne sçais pas pourquoi j’ose encore espérer.