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Me réduise à pleurer ma fille infortunée :
J’empêcherai plutôt cet injuste hyménée ;
Je comptois obtenir ce qu’il faut arracher.
Pour la premiere fois je vais parler en maître.
Marianne.
Quel malheur est le mien !
Mr. Argant.
Quand il en sera tems, je te ferai paroître.
Marianne.
Eh ! pourquoi voulez-vous que je sois à jamais
Le fléau de ceux que j’adore ?
Joignez à vos bontés la grace que j’implore ;
Et souffrez qu’en partant je vous rende la paix.
Mr. Argant.
On m’attend ; obéis. Et vous, ami fidele,
Ne m’abandonnez pas ; daignez prendre soin d’elle.
Restez ; je vous remets en main
Ce que j’ai de plus cher.
Doligni pere.
Partez ; mais en chemin…
Mr. Argant.
Eh ! bien, quoi ?
Doligni pere.
N’allez pas user votre courage.
Mr. Argant.
Oh ! j’en aurai de reste.
Doligni pere.
Le Ciel lui soit en aide ! il en a bien besoin.