Aller au contenu

Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 3.djvu/115

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Plus tendre que jamais, vous rapporter son cœur,
Le vôtre aurait pour lui la dernière rigueur.

Angélique.

Sans doute.

Juliette.

Sans doute.Il fait donc bien de ne se pas commettre :
Je dis plus, s’il osoit hasarder une lettre,
Pleine de désespoir, (je suppose le cas,)
Vous la refuseriez ?

Angélique.

Vous la refuseriez ?Je n’y toucherois pas.

Juliette, à part.

Il se le tient pour dit. Il est temps que je tousse.
(Elle tousse.)
À la derniere épreuve il faut que je la pousse.

Angélique.

Qu’as-tu donc ?

Juliette, à part.

Qu’as-tu donc ?Est-il sourd ? Recommençons encor.

(Elle tousse.)



Scène V.

JULIETTE, ANGÉLIQUE, UN LAQUAIS.
Le Laquais.

N’avez-vous pas toussé !

Juliette, à part.

N’avez-vous pas toussé !Peste soit du butor.