Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/265

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effet que le bien, pour en achever la dissipation.

Le parlement d’Angleterre a voulu chasser Mme Mazarin, je l’avoue : mais elle n’a pas eu besoin d’implorer la protection du roi qui règne : sa justice a prévenu la grâce qu’elle eût été obligée de demander.

Mais dites-moi, monsieur l’avocat, qui vous a poussé à déclamer si injurieusement contre ce roi ? Vous le nommez le destructeur de notre foi, bien mal à propos. Sans son humanité, sa douceur, sa protection, il n’y auroit pas un catholique en Angleterre. Vous avez cru faire votre cour au roi de France, et vous vous êtes trompé. Un prince qui a le vrai goût de la gloire, un prince si éclairé, connoît le grand mérite partout où il est. Ses lumières et ses affections ne sont pas toujours concertées ; être généreux, dans l’infortune de son allié, ne l’empêche pas d’être équitable aux vertus de son ennemi.

Je reviens à Mme Mazarin ; il ne me reste à la justifier que de trois accusations, qui ne me feront pas beaucoup de peine. La première, c’est qu’il y a chez elle une banque : la seconde, qu’elle y voit des épiscopaux et des presbytériens : la troisième, qu’elle converse avec des milords.

Écoutez, messieurs, écoutez tonner votre