Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/267

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qui seroit à Rome d’y voir des catholiques. Mais s’il y a du crime à voir des protestants, en Angleterre, n’y en a-t-il pas davantage à les épouser ? Cependant une fille de France et une infante de Portugal n’en ont pas fait difficulté. Leurs chambellans, leurs dames d’honneur étoient protestants. La reine Marie avoit ses principaux officiers de cette religion-là. Comment est-ce que Mme Mazarin eût pu aller à la cour sans les voir ? Les yeux de la reine s’en accommodoient ; pourquoi ceux de Mme Mazarin en auroient-ils été offensés ? Mais si jamais zèle pour la religion catholique s’est signalé, ç’a été celui du roi Jacques et de la reine Marie : ces princes, véritablement zélés, n’ont pas laissé de se faire couronner à Westminster, de prier avec les évêques et de recevoir la couronne des mains de l’archevêque de Cantorbéry. La société a des lois indispensables, des lois ennemies de l’impiété et des difficultés trop scrupuleuses.

Enfin, nous voici arrivés aux milords, aussi peu connus de M. Érard, que les Bachas et les Mandarins. Je lui apprendrai que les milords sont les pairs du royaume d’Angleterre, les sujets les plus considérables de la nation. Mme Mazarin avouera qu’elle en connoît beaucoup, qu’on estime autant par leur mérite, qu’on les considère par leur rang et leur dignité : elle